VALENCE: le CHSCT de l'Agence du 15-12 propose des interventions
Une question à réponse bien trop brève est réexaminée en séance lors du CHSCT AEFE du 15/12/2020, et les représentants des organisations syndicales font voter deux délibérations à l'unanimité...
(extrait du CR syndical FSU du CHSCT Agence du 15 décembre)
Point d’information sur la situation au lycée français de Valence
Le 1er décembre, les personnels ont massivement répondu à l’appel à la grève : 95 % de résidents grévistes dans le secondaire, 78 % de résidents dans le primaire ainsi que plus de 50 % des personnels de droit local. Dans leur motion, adressée à l’AEFE et au SCAC, ils détaillent les dysfonctionnements et formulent la demande d'en finir avec le mal-être et la souffrance de beaucoup d'entre eux. Ce point a été présenté au Comité technique le 8 décembre. L’Agence est donc maintenant en mesure de nous dire précisément ce qu’elle prévoit pour répondre rapidement et efficacement à cette souffrance au travail exprimée massivement par les personnels.
Réponse écrite Agence : L’Agence accompagne régulièrement l’équipe de direction de Valence. Le DRH et le chef de secteur Europe sont en contact très réguliers avec l’équipe de direction. Une réunion mercredi 9 décembre avec l’ensemble de l’équipe de direction et l’agence (DRH et chef de secteur) a permis de définir des objectifs et des priorités partagés. Des effets positifs ont été observés sur le terrain.
Interventions en séance
La FSU rappelle que suite à notre question posée en Comité technique, le Directeur avait annoncé une réponse complète au CHSCT. Effectivement, nous avons eu une réponse écrite de… 4 lignes ! C’est faire injure aux personnels, qui ont fait grève et rédigé une longue motion, ainsi qu’à leurs représentant-e-s, de ne pas répondre à leurs préoccupations. Peut-être notre intervention en CT n’était-elle pas assez précise pour éclairer la réflexion de l’AEFE ?
Aussi, nous reprenons les points qui relèvent spécifiquement du CHSCT. Différents éléments témoignent d’une logique d’intimidation et de pression : des entretiens professionnels sont menés par le proviseur à l’occasion du renouvellement de détachement, des personnels de direction pénètrent sans raison dans les salles de classes durant des cours, une disponibilité est demandée 24h/24h au mépris du droit à la déconnexion…. Des remarques blessantes et infondées sont proférées envers certains personnels (car n’a pas répondu à un mail un dimanche de vacances, car trop âgé...). Des ordres impossibles à réaliser entraînent néanmoins des critiques, comme par exemple lorsqu’il est reproché à plusieurs enseignant-e-s de ne pas avoir lu un mail adressé pendant le temps de classe !
Pour la FSU, ces trois points pourraient s’apparenter, a minima, à des techniques de déstabilisation des personnels et constituent une forme de violence managériale.
Cette situation s’ajoute à un problème plus ancien qui concerne le mauvais climat généré par la direction du primaire.
Le Directeur souhaite apporter un complément d’information. Il nous dit avoir entendu les personnels et nous informe que l’ensemble des responsables de l’Agence impliqués par cette situation travaillent de concert et la suivent de très près. Le travail est engagé d’une manière active depuis quelque temps, mais les effets ne sont peut-être pas encore perçus sur place par les personnels.
La FSU ne conteste pas ce travail, mais il faut répondre rapidement et efficacement au mal-être professionnel des personnels.
C’est pourquoi, à l’initiative de la FSU, les représentant-e-s des personnels au CHSCT ont préparé puis présenté deux délibérations.
La première consiste en une “visite entretien” des représentant-e-s du personnel au CHSCT avec les personnels de l’établissement par visioconférence ;
la deuxième se traduirait par l’organisation d’une enquête Risques Psycho Sociaux effectuée par un organisme indépendant.
Si le Directeur accueille l’enquête avec intérêt, la visite semble poser problème car il souhaite pouvoir améliorer la situation au retour des vacances. Les organisations syndicales (OS) acceptent donc un compromis concernant la visite : celle-ci se ferait fin janvier en l’absence d’évolution positive significative.
Les deux délibérations sont votées par les OS à l’unanimité.
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