Impôts: aide-toi, l'Ambassade ne t'aidera pas!
Après la relance impôts reçue de la part de l'Agencia Tributaria pour l'année 2016 par une immense majorité des collègues résidents et expatriés, relance qui portait de surcroît sur le double de notre salaire effectif, et pour laquelle nous avons dû chacun rentrer nos données et justificatifs à toute allure sur le site de l'Agencia Tributaria, certains collègues commencent à recevoir la même relance pour l'année 2017, et allons-y gaiement, pour l'année 2018.
On pourrait croire que la convention fiscale France Espagne suffirait à nous épargner les désagréments nouveaux d'avoir à nous justifier du non paiement d'impôts en Espagne, ou tout au moins, celui d'avoir à nous justifier chaque année... Eh bien il n'en est rien. En l'absence (ben voyons) d'Attaché Fiscal à l'Ambassade, nous nous sommes adressés à Monsieur le Conseiller Culturel Adjoint, qui a porté le dossier auprès de ses collègues des Services.
Le COCAC adjoint recommande à tous les nouveaux personnels résidents de prendre rendez-vous à Hacienda avec un certificat de l’établissement pour dire qu'ils sont résidents fiscaux français car payés par la France, et qu'ils y payent leurs impôts.
Bien évidemment, les nouveaux résidents, au vu des conditions actuelles, ne sont pas légion. Et les autres alors?
Eh bien, le COCAC Adjoint déclare "ne pas être choqué par le fait que l’administration espagnole nous demande à présent une attestation chaque année". Lui-même a eu à le faire dans d'autres pays.
On est donc priés de se débrouiller (demerdensiesich!). Vous voudrez bien donc, après avoir sollicité votre établissement, demander à votre secrétaire d'envoyer tout ça et vite chaque année. Comment ? Vous n'avez pas de secrétaire ? Quel dommage !
Bien évidemment, et même si le COCAC Adjoint ajoute que si un collègue était obligé de payer des impôts espagnols sur son salaire perçu et déclaré auprès de la France, il recevrait le soutien de l’Ambassade, le SNUipp Espagne se déclare insatisfait et déçu de la réponse apportée.
Au stress du travail pédagogique, du labeur de psychologue et conseiller matrimonial parfois des familles, de celui de portefaix des meubles et des armoires, de surveillant pas cher des récréations, à celui des réponses administratives à apporter sur des formulaires de formats et couleurs variées à la France, s'ajoute maintenant un nouveau stress administratif : justifier de son statut et de son salaire français chaque année auprès de l'Espagne, alors qu'une convention existe. C'est le lot, en effet, des collègues qui choisissent de prendre leur retraite en Espagne. Mais ils ne sont pas (ou ne sont plus) salariés de l'AEFE ni détachés auprès du prestigieux ministère des Affaires Etrangères...
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