Guerre en Ukraine, les conséquences sur le réseau et nos établissements
L'invasion russe de l'Ukraine, le jeudi 24 février, est survenue alors que les lycées français de la zone étaient en congés "prolongés". Le retour en classe prévu le 7 mars n'a bien sûr pas pu avoir lieu et l'ensemble de la communauté scolaire est rentrée en France ou a fui à l'étranger. Il s'agit de 682 élèves répartis sur trois établissements homologués, deux situés à Kiev, le troisième à Odessa. L'AEFE affirme travailler étroitement avec les chefs d'établissements pour suivre et garder le contact avec les familles et le personnel. Elle s'engage par ailleurs à accompagner la scolarisation des élèves concernés en France ou dans le réseau d'enseignement français à l'étranger. Dans ce second cas, les familles bénéficieront de la gratuité du second trimestre.
L'arrivée d'élèves en provenance d'Ukraine dans les établissements de la péninsule ibérique est donc à prévoir, même si la majorité des parents d'élèves ukrainiens (qui constituent plus de la moitié des élèves scolarisés à Kiev et Odessa), ne préférent pas trop s'éloigner dans l'espoir d'un retour rapide et privilégient une installation dans les pays limitrophes. La FSU a cependant proposé à l'AEFE que soit mis en place un dispositif spécial d'accueil dans l'ensemble des établissements d'Europe en fonction des places disponibles, à la fois des familles des élèves et des enseignants
À ces élèves dont les familles ont fui le conflit en Ukraine pourraient également s'ajouter ceux du Lycée Alexandre Dumas de Moscou, EGD. Suite à la fermeture provisoire de certaines entreprises et au départ aussi de certaines familles de diplomates, selon nos informations, le lycée français de Moscou (1200 élèves) table actuellement sur la perte (considérable) d'un élève sur deux. Comme pour les familles qui résidaient jusqu'alors en Ukraine, l'AEFE accompagne celles qui souhaitent rescolariser leurs enfants en France ou dans un autre établissement du réseau de l’enseignement français à l’étranger.
Pour rajouter à ce contexte de crise, sous recommandation du MAE, l’AEFE a demandé (mais pas ordonné) aux 80 personnels français de cet établissement dont la réouverture a été repoussée à début avril de quitter temporairement la Russie dans les jours à venir. Pour le moment, l’Agence travaille à la mise en place d’une continuité pédagogique avec un enseignement en distanciel à partir du 15 mars. Un mouvement important, associant parents et enseignants, plaide toutefois pour le retour à l'enseignement en présentiel, le distanciel étant finalement une façon déguisée de forcer la main au départ des enseignants et n'offrant aucunement, nous le savons tous, les mêmes garanties de qualité pédagogique... Enfin, pour ce qui est des personnels recrutés locaux, l'effondrement du rouble affecte grandement leur pouvoir d'achat....
Le HDF s'est réuni avec le DRH de l'agence et le chef du secteur Europe centrale et orientale le 4 mars pour étudier les conditions et le suivi des personnels détachés et de droit local à la suite de ces événements.
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