Ca craque ! En grève le 27 janvier.
La grève massive du 13 janvier en France a été un signal fort du mal-être des personnels de l'Education Nationale dans leur ensemble.Les conditions de travail davantage dégradées par le contexte sanitaire actuel ne sont plus tenables.
En Espagne, la gestion de la crise, même si elle nous évite le cirque français décidé depuis Ibiza par Jean Michel Guetta des auto tests pour les élèves, continue à nous surcharger de travail.
On se retrouve à faire le grand écart avec des élèves confinés et une classe toujours ouverte en semi garderie présentiel pour que les parents puissent aller travailler. Facile aussi ainsi de fausser les statistiques des incidences de la maladie sur l'école !
A ce jeu, les personnels enseignants se retrouvent bien exposés. Et Omicron poursuit ses ravages dans nos lignes, vaccinées ou pas.
Nous sommes face à des familles qui ne voient que leur situation, exigent de notre part réactivité dès la première minute de garde de leurs enfants, et une administration de tutelle qui regarde ailleurs et qui au nom de la continuité pédagogique érigée en dogme pour cinq malheureuses journées de classe perdues prétend continuer à imposer des classes en visioconférence qui ne sont plus de mise au vu du racourcissement de la période de confinement.
Bientôt on nous demandera des visios pendant les grippes, les angines, les rhumes, les bobos-au-ventre-alors-il-est-resté-à-la-maison ! On voudrait des maîtres et maîtresses jouant les équilibristes dans leur classe, travaillant à la fois avec ceux qui sont là et ceux qui sont avec leur peluche sur leur lit, un oeil sur l'ordinateur en main, l'autre sur les élèves "dys", une main ouvrant les fenêtres et corrigeant avec les pieds...
Non, notre temps n'est pas extensible! Non, nous n'avons pas don d'ubiquité! Oui, nous avons une vie privée et des affaires personnelles à résoudre! Oui, nous avons droit au repos!
Face aux tâches multipliées par deux voire plus, quelle considération, quelle reconnaissance, quelle écoute?
Sur le problème fiscal espagnol, l'Ambassade a esquissé un pas de danse et est retournée allègrement faire sa sieste. Certains de nos collègues sont toujours laissés à l'abandon, toujours au nom du "c'est de leur faute".
Sur la question des indemnités qui nous reviennent de droit, la prime informatique (pour rénover notre matériel personnel) annoncée pour fin janvier à l'AEFE est une bonne nouvelle mais c'est insuffisant. Nous voulons aussi son application et extension à tous les détachés et aux personnels de droit local. Nous réclamons des montants d’ISVL adaptés au coût de la vie, et le versement de l'ISAE qui nous est carrément volée sur les congés maladie.
Et comme nos collègues de France, nous considérons que la revalorisation de nos métiers est une urgence. Les personnels ont tenu bon face à la crise mais sont en train de craquer. Les moyennes de rémunération sont bien en dessous des autres pays de l’OCDE. Les professeur·es des écoles sont également moins bien payé·es que les autres cadres A de la fonction publique d’État.
On leur demande toujours plus de travail avec un point d'indice gelé depuis 2010, une inflation qui repart allègrement, en Espagne aussi (voyez la facture d'électricité, entre autres). Le discours du président-candidat prétend maintenant lier les augmentations éventuelles au mérite (air connu) et à l'accroissement des horaires effectués (si, si). Comme si on se tournait les pouces sur la plage à Ibiza ou aux Maldives!
Ras-le-bol !
Nous vous invitons d'ailleurs à signer la pétition pour une véritable reconnaissance des agentes et des agents de la fonction publique par une augmentation générale de leurs salaires.
Le 27 janvier, ensemble, toutes et tous en grève et dans l’action.
A l'étranger, les syndicats FSU Hors de France appellent également à la mobilisation et ont déposé un préavis auprès de l’AEFE et de la MLF.
La mobilisation doit être à la hauteur des enjeux : la dégradation du pouvoir d’achat et le mépris affiché par la tutelle pour nos problèmes et par le gouvernement pour nos métiers n’ont que trop duré ! À l’étranger aussi, nos revendications doivent être entendues !
Nous réclamons en Espagne:
- l'arrêt des dispositifs inutiles et l'allègement de l'EAD dans le nouveau contexte de contamination générale Omicron et au vu de la surcharge de travail engendrée
- plus d'écoute, d'accompagnement et de considération de la part de la tutelle
- des montants d'ISVL revalorisés
Nous demandons à l'AEFE et la MLF
- l'extension à tous les détachés et recrutés locaux des établissements de la prime informatique
- l'arrêt de la confiscation de l'ISAE pendant les congés maladie au 1er degré
Nous exigeons avec nos collègues en activité en France
- le dégel du point d’indice ainsi qu’une refonte des grilles indiciaires.
- une augmentation immédiate de 300 euros par mois pour tous et toutes
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